Chapitre 4 : Majeur

Elle m’autorisa à retirer les pinces de ma bite, uniquement pour me branler dans ma main. Là, en revanche, j’en comprenais la conclusion. Pour les autres pinces, je devais les garder après l’éjaculation.

Je n’appréciais pas particulièrement cet ordre, mais je l’exécuterai. En tout temps, je considérais l’éjaculation comme le moment ultime de l’extase. Les douleurs ressenties avant n’étaient qu’une graduation progressive pour m’amener au point culminant, le plus haut possible. La douleur après n’était que de la douleur, sans intérêt, négative, néfaste. La libération, le nom de la phase que je donnais après l’éjaculation, se devait d’être la plus courte possible. Je la pratiquais parfois en apnée, retenant ma respiration, comme le temps, le plus longtemps possible.

Il ne me fallut pas longtemps pour éjaculer et je montrai la paume de ma main à la webcam.

• Lèche ! indiqua-t-elle comme message.

Je cherchai, en faisant attention à ne dévoiler que le bas de mon visage puis montrai ma langue gluante. J’attendais le second ordre.

• Avale !

En m’exécutant, je repensais aux ordres de mêlée de rugby, bien séparés, et attendis à nouveau.

• Montre !

J’ouvris la bouche pour exposer un antre nu, telle qu’elle le désirait.

Les pinces restantes étaient devenues douloureuses, purement douloureuses. J’avais déjà éjaculé plusieurs fois cette semaine et je ne m’attendais pas à l’exécuter à nouveau ou même simplement à bander.

• Tu es obéissant. Je crois que nous pouvons jouer encore ensemble. Un si beau corps et si soumis ! Je voudrais être sûr de ton âge. Montre-moi une pièce d’identité !

J’hésitai. Je voulais continuer à la satisfaire pour qu’elle m’autorise à enlever les pinces et cette bouteille d’eau qui paraissait être de plomb. J’hésitai même à couper subrepticement la connexion, mais j’étais persuadé que je la perdrai à jamais.

• Je veux juste voir la date, me chatta-t-elle à nouveau, se leurrant sur mon hésitation.
• Ma carte est rangée trop loin, tentai-je. Puis-je enlever la bouteille ? la priai-je.
• Loin ! Dans un F1 ! Va me la chercher avant que tu n’en attaches une seconde.

Je décidai de me déplacer hors du champ de la caméra pour soutenir ce poids d’eau durant mon déplacement. Après tout, elle ne me l’avait pas interdit. Mais extraire d’un blouson, d’une main, mon portefeuille et, de dedans, ma carte d’identité, ne fut pas si facile. Je retournai devant l’écran, par le même passage détourné, en faisant bien attention de ne montrer que ma date de naissance.

• Tu n’as pas dix-huit ans ! m’accusa-t-elle.
• Dans vingt jours, lui précisai-je.
• Tu devras attendre avant que je ne recontacte alors. Peut-être que cela ne se passera pas que par Internet alors.

J’acquiesçai, déjà ravi que ce mensonge n’ait pas mis en danger cette nouvelle rencontre, avec une appréhension plaisante qui traversa mon corps nu.

• Je dois te laisser d’ici là, réécrit-elle, respectueuse de la loi.

Je la remerciai et commençai à enlever mes pinces, déçu de ne pas avoir une seconde érection pour la combiner avec la douleur de les arracher. Je tirais quand même sur les ficelles par facilité de temps, relançant en moi une douleur et une excitation qui ne se prolongea pas, mais dont je voulais lui faire profiter une dernière fois, un peu comme un prologue de ce que je pourrais lui offrir d’ici bien peu de temps encore.

J’éteignis ma caméra peu après avoir vu qu’elle ne la regardait plus. Je repensais à cette séance. Quel âge pouvait-elle avoir ? Pour quitter la conversation, si vite après avoir su que je n’avais encore que dix-sept ans, à moins d’un mois près, je supposais qu’elle devait être considérablement plus âgée. Un frisson me parcourut en pensant à nos futures retrouvailles.